À propos de Eglé Vismante

Une approche rétro-scientifique crée des machines utopiques : c’est une union entre la machine et l’animal, provoquée à la fois par la compétition scientifique (accentuée pendant la guerre froide) et par des fictions sci-fi. Cette union est re-conceptualisée du point de vue de l’animal lui-même.

La démonstration du pouvoir est un acte naturel pour la plupart des espèces animales.
Il peut s’agir d’un défilé d’êtres humains parfaitement synchronisés, ou bien d’un acte animal pour marquer son territoire en urinant.
Dans une parade ils se perturbent mutuellement et vont à l’encontre l’un de l’autre par leur jeu de pouvoir.

Les frontières de l’intime et du privé se sont beaucoup modifiées dans le monde actuel. Dans les lieux remplis de caméras de surveillance, branchées partout dans l’espace d’un panoptique virtuel, tout le monde peut devenir voyeur ou observé.
Ici, ils se confrontent dans une cuisine privée.

Le dessin, medium essentiel dans ma pratique, me sert fréquemment comme base pour des autres projets. Ce sont des images accumulées, trouvées, redessinées.
Les images sur le tableau noir sont dessinées et effacées au bout de moment (certain temps), puis redessinées à nouveau, elles prennent l’échelle de mon corps et évoluent. Chaque fois refaits, ils racontent une nouvelle histoire à force d’accumulation et de confrontation, par les traces d’effacements successifs qui restent.

C’est un jeu entre des notions d’infiniment petit et d’infiniment grand : les images projetées dans le kaléidoscope se mélangent et perdent leurs échelles initiales. Les galaxies et les amibes deviennent un jeu de lumière au fond d’une abîme, des ornements qui s’enchaînent les uns après les autres jusqu’à ce qu’on ne puisse plus les distinguer.